Clavaire chou-fleur
Le sporophore mesure 7 à 15 cm de large et 6 à 20 cm de haut. Il est constitué d'un pied central solide, se divisant en quelques ramules se divisant elles-mêmes densément en ramuscules, le tout ressemblant à un chou-fleur. Le pied est court et épais, entre 1,5 et 6 cm de diamètre et il se rétrécit vers le bas. Initialement blancs, le pied et les ramules passent du jaune pâle au chamois puis au fauve. En vieillissant, ils deviennent presque blancs ou ocre à la suite de la libération des spores. La ramification est irrégulière, avec quelques ramules primaires épaisses de 2 à 3 cm et des terminales minces 2 à 3 mm portant de cinq à sept ramuscules, de couleur rose à rouge vineux. La chair est ferme et blanche et possède une odeur décrite diversement comme légèrement fruitée ou indistincte. Une goutte de réactif de Melzer appliquée sur la chair du pied révèle une coloration amyloïde faible exigeant souvent plus de 30 minutes pour se développer. Cette réaction peut être utilisée pour aider à distinguer Ramaria botrytis d'autres champignons similaires. Les spores sont produites par des basides sur la surface extérieure des ramules. La sporée est jaune pâle. Au microscope, les spores montrent des stries longitudinales ou obliques fines qui fusionnent souvent pour former un réseau. Leur forme est sensiblement cylindrique ou courbe comme la lettre « S » et leurs dimensions sont 12 à 16 µm par 4 à 5 µm,. Les basides possèdent quatre spores (parfois deux) et mesurent 59 à 82 µm par 8 à 11 µm. Les stérigmates (pointes au sommet de la baside portant chacune une spore) sont longues de 4 à 8 µm. L'hyménium et le subhyménium (la couche de tissu immédiatement sous l'hyménium) ont ensemble une épaisseur d'environ 80 µm. Les hyphes entrelacées formant le subhyménium, de 2,5 à 4,5 µm de diamètre, possèdent une paroi mince et sont septées, c'est-à-dire cloisonnées. La variété aurantiiramosa se différencie de la variété principale par la couleur orange des ramuscules. La variété compactospora possède quant à elle des ramuscules d'un rouge plus soutenu et des spores plus petites mesurant 9,2 à 12,8 µm par 4 à 5,4 µm. Plusieurs espèces ressemblent à Ramaria botrytis. L'excellente Ramaria rubripermanens diffère par ses spores plus petites. Ramaria formosa, souvent notée comme toxique, possède des ramules plus roses et des ramuscules jaunes. Celles de Ramaria caulifloriformis, comestible, découverte dans la région des Grands Lacs (Amérique du Nord), deviennent plus sombres en vieillissant. Ramaria strasseri porte des ramules de couleur jaune à brun. La couleur rose de Ramaria rubrievanescens, excellent champignon, disparaît après la cueillette ou sur les vieux sporophores. Ramaria botrytoides possède des spores lisses. L'espèce européenne Ramaria rielii, souvent confondue avec Ramaria botrytis au point d'être parfois considérée comme synonyme, s'en distingue par ses hyphes non septées et ses spores verruqueuses, plus longues et plus larges. L'espèce nord-américaine comestible Ramaria araiospora, qui pousse sous les Tsugas, possède des ramules rougeâtres à magenta et des ramuscules orange à jaunâtres ; elle est dépourvue d'odeur ; ses spores verruqueuses sont plus ou moins cylindriques et mesurent en moyenne 9,9 × 3,7 µm ; enfin le pied ne présente pas de tissus amyloïdes. De couleur rose brillant à rougeâtre, Ramaria subbotrytis possède des spores mesurant 7 à 9 µm par 3 à 3,5 µm.